Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/67

Cette page n’a pas encore été corrigée

nocturne dont les moindres détails étaient présens à son imagination !

S’élançant à la fenêtre brisée par l’ouragan, et levant ses yeux au ciel : « , s’écrie l’orpheline, si le repenti ferme l’abyme, là seulement il pourra me dire : Je vous aime ! Ô mon Dieu ! continue la vierge tremblante, que me prépare la destinée ! Pourquoi ce bouleversement subit de tout mon être pour quelques mots inexplicables sortis de la bouche d’un inconnu ?… Serait-ce un affreux présage ! Mais avec quel tendre accent il a prononcé : Je vous aime ! Ah ! le coupable pour lequel il implorait mon pardon, c’est lui, ce ne peut être que lui ; en parlant d’un autre, eût-il été aussi expressif, aussi touchant !… Pourquoi donc tout à coup ce langage sinistre ? pourquoi ces accens du remords et du désespoir ? pourquoi cet effrayant délire ? Serait-ce une puissance du mal apparue au