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passé de ses lèvres dans son regard. Épouvantée de l’expression sauvage de ses accens, Élodie recule, et veut s’éloigner. — « Noble orpheline, a-t-il ajouté, ne tremblez pas… que peut contre vous l’infortuné ! Foudroyé par la vengeance divine, il n’est plus pour lui de puissance. Voyez ces ombres qui couvrent la forêt, elles sont moins épaisses que celles qui couvrent sa destinée. »

Puis tout à coup avec transport, et comme égaré : — « Qu’ai-je dit ! reprend-il. Qui ? moi, vous engager à ne point le craindre ! moi vous rassurer ! Non : la nature entière, par ma voix, en ce moment vous crie : « Fuis-le, jeune fleur de la vallée, son haleine est contagieuse, sa présence annonce la mort ! »

— « Laissez-moi, dit Élodie, cherchant à fuir, et demeurant immobile d’effroi, laissez-moi… je ne puis vous comprendre. » Revenu à lui-même, et d’un ton