Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/63

Cette page n’a pas encore été corrigée

galerie, Élodie a pu remarquer la beauté mâle des traits de cet homme extraordinaire. Elle le regarde, l’admire, et tressaille… Ah ! ce frémissement involontaire était-il un pressentiment !

La fille de Saint-Maur ose enfin entr’ouvrir ses lèvres : — « Étranger, dit-elle, je crois à la vérité de vos discours ; mais nommez-moi l’infortuné qui s’empara de ce ruban ; je lui pardonne. » — « Vous lui pardonnez, a repris vivement l’inconnu, il suffit ; il le saura. » — « Il le saura, répète Élodie ; ce n’est donc pas… » Elle allait ajouter vous ; mais ce mot expire sur ses lèvres.

Alors l’étranger entraîne doucement l’orpheline vers une des fenêtres de la galerie. Sa main est tremblante ; il lui montre le ciel. — « Là, s’écrie-t-il, si le repentir ferme l’abyme, oui, là seulement, il pourra vous dire : Je vous aime ! »

Il dit ; et quelque chose de sinistre a