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tient les pas de son époux ; je porte l’enfant dans mes bras ; nous parvenons ainsi jusqu’au toit rustique ; là déjà, par une main bienfaisante, un grand feu venait d’être allumé. Les membres glacés du couple expirant se raniment au foyer sauveur. L’enfant revient à la vie ; et je remarque, en me séparant de l’intéressante famille, qu’une bourse pleine d’or a été laissée sur la table de la cabane par l’invisible puissance, par l’inconnu du mont Sauvage. »

Tout entière au récit d’Anselme, Élodie avait tour à tour versé des larmes de terreur et d’attendrissement. — « Et vous ne vîtes point, dit-elle, les traits de ce généreux étranger ? » — « Non, je ne pus l’approcher. La nuit était sombre ; je n’entendis que sa voix. » — « Et comment l’avez-vous pu reconnaître pour le solitaire ? » — « Au portrait