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de l’Arcadie sur les douces rives du Ladon.

Tout à coup la voix sonore d’un montagnard fait entendre ces chants nouveaux :

« Vous qui connûtes les malheurs !
» Ah ! si dans l’ombre du mystère,
» Une main a séché vos pleurs,
» Tombez aux pieds du Solitaire !
» Mais vous qui tremblez aux seuls noms
» De spectres, d’urne funéraire,
» Joyeux patres de ces vallons,
» Fuyez le mont du Solitaire ! »

Pour écouter le chantre de la contrée, les montagnards ont un instant suspendu leurs danses légères. Les accords ont cessé. « Fuyez le mont du Solitaire », ont repris en chœur les jeunes nymphes d’Underlach ; et, tandis que la ronde joyeuse attire autour de l’heureuse jeunesse les anciens de la solitude, au loin l’écho répète : « Fuyez le mont du Solitaire. » Le chant villageois continue.