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seul imprime la terreur, et cependant la contrée entière retentit des bienfaits qu’il a répandus. » En sa marche rapide elle a traversé le parc. Près d’un large fossé, séparant les jardins du monastère des prairies du hameau, sur un tertre fleuri, s’élève un pavillon rustique d’où l’œil domine la vallée. Là Élodie s’assied. Le ciel, légèrement semé de nuages pourprés, ne laissait luire que par intervalles les rayons du soleil couchant. Des lointaines montagnes la cime indécise commençait à se perdre dans les vapeurs de l’horizon. Quelques jeunes pâtres, réunis aux filles du vallon, dansaient en rond au milieu de la pelouse. La gaieté brille sur leurs traits comme l’amour dans leurs regards. Le chapeau des bergères est couronné de guirlandes printanières ; et les longues tresses de leurs cheveux sont balancées par les zéphirs. Telles folâtraient, aux doux accords de la flûte de Pan, les nymphes