Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/230

Cette page n’a pas encore été corrigée

de son bonheur. Le prince de Palzo, aussi tendre, mais plus respectueux, a cessé d’aborder Élodie avec cette confiance outrageante inconnue au véritable amour. Ses attentions sont délicates, ses égards flatteurs, ses paroles réservées. La timide orpheline n’a plus à redouter sa présence ; et plusieurs fois son regard avec reconnaissance s’est tourné sur sa protectrice.

Il est nuit. En sa cellule retirée, assise auprès de sa fenêtre, la fille de Saint-Maur, peu disposée au repos, et toute à ses tristes réflexions, se rappelle Herstall, et sent couler ses larmes. Jadis lui seul habitait le monastère, et pour Élodie ce monastère semblait rempli d’êtres chéris. Aujourd’hui ce séjour antique recèle un peuple nombreux, et ce séjour n’est plus pour elle qu’un désert. Sur la cime lointaine des montagnes errent toutes ses pensées, se transporte