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dera l’essai de la force. Les fêtes, les hommages, les plaisirs, les séductions de l’amour et de la flatterie, vont de toutes parts assiéger le cœur de l’orpheline. Hélas ! la perfidie a mille sortes d’armes : l’innocence n’en a d’autres qu’elle-même.

L’heure du repas a sonné : Élodie rejoint la comtesse Imberg ; elle s’attend à ses reproches, à son courroux, à son indignation ; mais inébranlable en son refus, décidée à braver l’orage, sous un front calme et serein elle cache son trouble et sa douleur.

L’aimable sourire de la comtesse accueille la vierge d’Underlach. Son regard caressant cherche le sien avec tendresse. Aucun reproche, aucune plainte ne sortent de ses lèvres. Elle ne paraît tourmentée que de la crainte d’avoir pu affliger sa jeune amie. Ses expressions sont celles d’une mère inquiète sur la destinée de sa fille, et uniquement occupée