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ces, effrayée de son langage hardi, la fille de Saint-Maur se réfugie auprès de la comtesse, et n’ose un seul instant s’éloigner d’elle.

En quelle affreuse situation se trouve Élodie ! l’entrée du cloître est défendue par le prince au père Anselme dont il craint les conseils et l’influence : elle n’ose franchir les barrières de l’abbaye, gardées par les satellites de Palzo. Partout le prince suit ses pas : son amour n’a plus de retenue ; ses transports n’ont plus de frein ; et l’infortunée captive est au pouvoir d’un homme ambitieux et pervers, sur lequel l’honneur, la justice et les vertus n’ont jamais eu d’empire.

L’orpheline n’a plus d’espoir qu’en sa protectrice : mais la comtesse est dévouée au chef entreprenant dont elle aperçoit le front déjà ceint d’une couronne. Le prince lui a peint ses sentimens pour Élodie ; il lui a demandé la main de sa nièce adoptive. Sa nièce, un