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méraire rappelaient la brillante cour du conquérant. Quelques guerriers regrettaient l’homme des combats, et quelques fonctionnaires disgraciés leurs places perdues. Les ambitieux armaient les passions, et les factieux semaient les alarmes.

Louis XI en guerre avec Réné, déjà maître d’une de ses provinces, attisait. dans Nancy le feu de la discorde. Des négociations secrètes s’étaient établies entre ses ministres et le prince de Palzo. Une vaste conspiration est organisée. Du côté de l’ouest, les troupes de Louis attaquent la Lorraine ; du côté du midi, près du lac Morat, soutenu par la France, un parti menaçant de Lorrains réunis et d’ambitieux rassemblés n’attend qu’un chef pour lever l’étendard de la révolte et marcher sur Nancy. L’or des traîtres a soudoyé secrètement des corps entiers de montagnards. Leur chef est choisi ; c’est le prince de Palzo. Il se rend en Hel-