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plicité, mais quelle pompe l’environne ! Elle a présenté le prince de Palzo à l’orpheline, mais comme elle a énuméré les titres de son ami ! Son regard est doux et bienveillant, mais qu’il est orgueilleusement affable ! Elle a nommé Élodie sa nièce, mais jusque dans la tendresse de son accent, quelle supériorité ! — « Herstall ! se dit l’orpheline en elle-même ; ici, je le sens, j’avais jadis un père, je n’ai plus aujourd’hui qu’une protectrice. »

La comtesse Imberg, plus âgée que ne l’était Herstall au moment de sa mort, conservait encore quelques restes de beauté. De tout temps l’admiration s’était attachée à ses pas ; mais aux jours de son printemps, ce sentiment, le seul qu’elle avait su inspirer, n’avait fuit que le tourment de son existence : ce n’est pas uniquement pour être admirée qu’une femme est belle. Les années vinrent détruire ses charmes ; elle n’avait pu com-