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du monastère règnent de toutes parts le désordre, le tumulte et la confusion.

Élodie descend à la hâte le grand escalier de l’abbaye, et sous le vestibule reçoit la comtesse Imberg : une suite brillante l’environne : et près d’elle est un chevalier de haut parage armé de toutes pièces.

La noble parente d’Herstall a tendu les bras à la fille de Saint-Maur, la presse avec amitié contre son sein, et la contemple avec une surprise mêlée d’admiration. Sa beauté, sa modestie, son accent, sa grâce, tout en elle a paru la charmer. — « Aimable Élodie ! lui dit-elle en lui présentant le guerrier qui l’accompagnait : mon ami le plus cher, le chef d’une des plus illustres familles de l’Allemagne, l’allié des premiers souverains du Nord, le prince de Palzo, a bien voulu me conduire lui-même en ces montagnes. Il m’a promis de