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enchanteresse ! interrompt avec transport le chasseur de la montagne, ces paroles changent ma destinée ; la foudre s’est retirée de dessus ma tête ; …. tu m’aimes !….. Ah ! le Ciel m’aura pardonné : je puis donc espérer encore le bonheur. Eh bien ! suis-moi, tu ne sera plus seule et abandonnée : je serai ton appui, ton père, ton époux, je serai tout pour mon Élodie. Je n’ai qu’une cabane au milieu des rochers déserts, mais auprès de toi j’y serai l’heureux de la nature, le privilégié de la vie. Je n’ai qu’un cœur à t’offrir, mais ce cœur est brûlant d’amour. Innocente colombe ! oh ! viens purifier ma retraite ! Viens, comme une émanation du Ciel, changer l’abîme en Élysée ! Semblable à l’oiseau voyageur qui, sans asile fixe et sans patrie adoptive, ne tient sur la terre qu’à sa compagne chérie, je n’aurai dans ma solitude d’autres trésors que ton amour, d’autres souvenirs