serré. De sinistres pensées reviennent en foule la poursuivre. Auprès de la croix funèbre, elle se réfugie comme sous une arche de salut ; et ses pleurs coulent en abondance.
Attendri, hors de lui-même, le chasseur de la montagne oublie toutes ses résolutions : il tombe à ses genoux. — « Tu l’as voulu : tu m’arraches l’aveu fatal… Eh bien ! oui, je t’aime ! Toi seule, comme une aurore céleste apparue au milieu des ténèbres, es venue me rappeler à la vie. Maintenant, ici-bas, il n’est plus pour moi qu’Élodie, et cette Élodie ne pourra jamais être à moi. » — « Jamais ! » répète l’orpheline : et dans ce mot de tendresse et de désespoir, son cœur s’est ouvert tout entier.
— « Regarde autour de toi, continue-t-il avec égarement, ces gazons fleuris recèlent la mort ; ce bocage riant est une tombe : infortunée ! mes