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défier toute puissance terrestre ou divine de démentir ses paroles solennelles. — « Herstall ! poursuit-il, si j’ai attenté à ta vie, si j’en eus même jamais la pensée, que ta voix menaçante s’élève du cercueil !… Si j’ai trahi la vérité, dénonce à l’instant le criminel ! »

Le cœur de l’orpheline battait avec violence ; mais son agitation n’était plus celle de l’effroi. Tout soupçon est détruit ; toute alarme est dissipée ; et loin de redouter le moment présent, elle eût voulu prolonger sa durée. — « Je le vois, continue le Solitaire, vous croyez à mon serment : je suis justifié devant vous… Adieu. »

Il allait s’éloigner. — « Me pardonnez-vous d’injurieux soupçons ? dit timidement l’orpheline. » — « Les apparences m’accusaient, répond-il, et vous pouviez me croire coupable. D’ailleurs, tombé depuis long-temps sous le poids des condamnations hu-