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Le Solitaire s’avance vers elle. « Vous avez pu me croire coupable !… dit-il avec l’accent du reproche ; vous avez pu m’accuser de la mort d’Herstall !….. »

Ces mots répondent aux pensées secrètes d’Élodie. L’homme mystérieux lit donc jusqu’au fond de son âme. L’orpheline troublée se garde de l’interrompre : la voix du Solitaire a si doucement retenti à son cœur !… Son accent expressif est une si puissante magie !…. Élodie n’ose parler, de crainte de cesser de l’entendre.

— « Vierge pure et sans tache ! a-t-il repris, j’ai voulu vous revoir pour me justifier à vos yeux. Sur les dépouilles mortelles d’Herstall, devant cette croix révérée, en présence du Ciel, je le jure, jamais au mont Sauvage d’aucun crime le Solitaire ne s’est souillé. » Il dit ; et, la main levée sur le signe sacré de la rédemption, il semble