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nument funèbre n’y sera construit. Nulle pierre ne couvrira sa tombe. Nulle orgueilleuse inscription ne rappellera ses vertus. Le père adoptif d’Élodie a défendu ces pompes de la mort, ces vanités de la poussière. Une simple croix rustique s’élève modestement sur le gazon de la sépulture.

Le vénérable pasteur d’Underlach ne quitte plus que rarement la jeune fille, dont il est demeuré le seul soutien. Par ses soins attentifs et par ses pieux discours, il cherche à cicatriser les plaies de son âme. Anselme a connu les dernières intentions de son ami. Il a envoyé son neveu, le jeune Conrad, annoncer le trépas d’Herstall à la comtesse Imberg. Chaque jour il attend le retour de Conrad et la réponse de la comtesse. Peut-être la nouvelle protectrice d’Élodie viendra-t-elle la chercher elle-même au monastère. Son appartement est préparé. Le bon Anselme a tout prévu.