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Le baron s’était retiré de la cour : au fond de sa retraite une lettre lui est adressée ; une main inconnue a tracé ces lignes : — « Herstall, la malheureuse et repentante Iréna, de son lit de mort, élève sa voix vers son père. Elle t’appelle : hâte-toi de te rendre à sa prière, si tu veux recevoir les derniers soupirs de la victime du perfide Charles. »

Herstall connaît enfin la demeure d’Iréna : il vole vers le vieux manoir, où seule et abandonnée elle expie ses égaremens. Il arrive, il aperçoit les tours de l’édifice solitaire : il est au milieu de l’avenue… Les grilles du château s’ouvrent tout à coup ; un char funéraire sort de ses vastes cours, des chants sacrés font retentir les airs… Herstall ne devait point revoir sa fille infortunée.

Iréna était devenue mère ; son enfant, né dans les larmes, n’avait fait qu’entrouvrir et refermer les yeux. La même tombe ensevelit les deux victimes.