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Le vieillard ne peut lui parler ; mais son regard plus expressif que jamais semble supplier l’orpheline de l’interroger, comme s’il avait conçu l’espérance de lui répondre par quelque autre secours que la parole. — « Ô mon père ! dit Élodie, n’abandonnez pas votre enfant ! » Sa main tient celle du vieillard ; il lui semble qu’elle a été légèrement pressée. — « Course fatale ! reprend-elle ; peut-être que, sans la fatigue d’une route pénible, sans votre entrevue avec le Solitaire… » L’orpheline s’arrête épouvantée. À ce nom du Solitaire, Herstall a paru saisi d’une subite horreur. Son œil s’est animé, un rayon de fureur s’en échappe. Son âme, pour se faire entendre, cherche à briser les obstacles qui l’entravent. Un violent effort, comme une convulsion dernière, a rendu le mouvement à ses lèvres tremblantes. Quelques sons étouffés, quelques mots à peine articulés se fraient un passage.