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chant à la préparer au coup affreux qui va lui ravir un second père : — « Ma fille, lui dit-il, si Dieu rappelle à lui l’âme pure d’Herstall, bénissons un arrêt qui terminera ses souffrances ; les portes immortelles vont s’ouvrir pour lui : déjà les concerts du Ciel célèbrent le prochain départ du nouvel élu. Entr’ouvrant la voûte azurée, déjà l’ange des derniers soupirs l’appelle aux félicités éternelles. La couche funèbre du juste est l’arche consacrée sur laquelle descend l’esprit de Dieu. Éloignez-vous, vierge sans tache ! ici vous seule êtes à plaindre. »

— « Non, s’écrie la jeune fille, non, je ne quitterai point son lit de mort !… » En ce moment un léger mouvement d’Herstall a frappé sa vue : un rayon d’espérance a lui dans son âme. De nouveaux efforts pour ranimer les membres glacés du vieillard sont essayés avec succès. Un léger incarnat a coloré le visage