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zon, un objet inanimé. Un vêtement noir le recouvre : il lui dérobe peut-être l’horrible aspect d’un cadavre abandonné par un assassin. L’orpheline rassemble ses forces, s’approche, soulève le manteau funéraire, et….. reconnaît Herstall.

À cette effroyable vue, la vierge d’Underlach fait retentir les airs de ses cris déchirans. Agenouillée, courbée sur le livide de son père, elle cherche à corps le relever, et l’appelle des noms les plus tendres. Ursule est accourue près d’Élodie. — « Le monstre ! s’écrie-t-elle, il l’a assassiné. Je l’avais prévu. Encore une victime ! » — « Assassiné ! répète l’orpheline avec horreur, où donc est la blessure ? où donc est le sang ?… »

Et ses mains tremblantes, ses regards effarés cherchent en vain les traces d’un meurtre. — « Mais, reprend-elle, il n’est peut-être qu’évanoui. La fatigue de la route… son grand âge… cette fatale tempête… et c’est pour moi qu’il a ainsi