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delà du torrent, à l’entrée de la forêt, au pied du mont Sauvage, elle s’arrête un instant pour reprendre des forces. — « Au nom du Ciel, qu’allez-vous faire ! s’écrie la mère Ursule, accablée de lassitude, et glacée de terreur. » — « Herstall, répond l’orpheline éplorée, mon protecteur, mon père, Herstall est depuis ce matin à l’ermitage du Solitaire. » — « Lui ; grand Dieu ! interrompt Ursule, le malheureux ! il est perdu ! » — « Je vole à sa recherche, a repris Élodie tremblante. — « Je tombe à vos genoux, crie Ursule éperdue, ayez pitié de moi ! ayez pitié de vous ! n’avancez pas : la mort est là. » — « Que m’importe la mort ! Herstall, accablé par les années, a pu tomber épuisé de fatigue au milieu des rochers et de la forêt. Peut-être en ce moment il a besoin de secours, peut-être il m’appelle… Non, nulle puissance humaine ne saurait m’arrêter : » — « Vous