Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/155

Cette page n’a pas encore été corrigée

galerie du monastère. » — « Et comment pourrait-elle aimer ?… » — « Écoutez-moi. La fille de Saint-Maur est dans l’âge des illusions et de l’enthousiasme. Le Solitaire, jeune encore, est, dit-on, le plus beau des mortels. Avant même de le connaître, l’orpheline n’était occupée que de lui ; les étonnans récits de la contrée avaient enflammé sa jeune imagination. Entendant raconter sans cesse les faits courageux, les actions héroïques, les bienfaits éclatans, les traits sublimes du Solitaire, Élodie, même avant de l’avoir vu, se l’était représenté comme un dieu tutélaire descendu parmi les hommes. Environné de prestiges, de mystères et de merveilles, le génie de la montagne lui est apparu tout à coup… La beauté de sa personne était une nouvelle magie ; un être presque céleste jetait sur elle un regard d’amour… Comment résister à tant d’en-