Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/151

Cette page n’a pas encore été corrigée

et généreuse ! Élodie trouvera-t-elle jamais un époux plus illustre, un cœur plus tendre, un héros plus magnanime !

Herstall avait jadis connu l’amour ; il avait étudié les hommes : il ne peut s’expliquer l’indifférence d’Élodie pour Ecbert, que par cette seule pensée : un autre a charmé son cœur. Le jeune, le brillant, l’intrépide comte de Norindall réunit tout ce qui plaît à la beauté ; tout ce qui charme la jeunesse ; tout ce qui séduit le cœur des femmes ; et cependant le prestige de son rang, ses traits mâles et fiers, sa gloire, ses richesses, pu toucher l’orpheline en sa faveur. Élevée dans la retraite, accoutumée à ne voir son nom, ses vertus, rien n’a que des pâtres sauvages, Élodie a pu contempler sans en être éblouie l’éclat environnant l’ami de Réné, le premier grand de la terre offert à ses regards ! Le beau comte de Norindall l’adore :