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rieurs de son amour, de son repentir et de sa fureur, ont serré douloureusement le cœur sensible d’Élodie. Sans force pour lui résister, privée de tout secours, attendrie et désespérée, l’orpheline ne pousse plus d’inutiles cris ; mais son regard plaintif ne cesse d’implorer le guerrier cruel, qui ne peut supporter la vue de ses souffrances.

Ils suivent la route du hameau. Les villageois, retirés sous leurs toits rustiques, n’aperçoivent point les ravisseurs. En ce moment l’astre nocturne sort des nuages épais qui voilaient son disque argenté ; Ecbert n’écarte point son coursier de la voiture d’Élodie : ils sont parvenus au pont du torrent.

Quelle voix terrible a soudain fait retentir la forêt !…. À l’extrémité du pont quel est ce guerrier colossal qui ferme le passage aux ravisseurs ! Quel est cet écu armorié qui, par son immense contour,