Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/131

Cette page n’a pas encore été corrigée

poids sur sa tête : sa main presse son front brûlant ; son visage est pâle et décomposé ; il implore et redoute une réponse.

La main d’Ecbert ne retient plus Élodie captive. Ecbert repentant paraît anéanti. La fille de Saint-Maur, au lieu de lui répondre, ne songe qu’à lui échapper. L’instant lui paraît favorable ; l’ombre de la nuit peut protéger sa fuite : d’une course rapide elle s’élance vers les bosquets voisins, et se flatte de disparaître au milieu de l’épais feuillage.

Comme réveillé en sursaut, le comte de Norindall poursuit la fugitive que la blancheur de ses vêtemens trahit. Vainement, telle que la gazelle d’Arménie devant l’Arabe du désert, de ses pieds légers elle effleure à peine la terre, déjà l’orpheline est retombée au pouvoir du ravisseur.

— « C’en est fait ! dit Ecbert furieux la ramenant avec violence vers la porte