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Le comte de Norindall à ces mots saisit la main tremblante de l’orpheline ; mais sa main tremble plus encore, brusque impétuosité de ses mouvemens et la atteste le désordre de ses esprits : — « Laissez-moi, dit la nièce d’Herstall, au nom du Ciel, ayez pitié de moi ! » — « Tu n’as point eu pitié d’Ecbert ! »

Il dit et l’entraîne malgré sa résistance et ses gémissemens douloureux : une voiture, escortée de plusieurs guerriers, attend la victime qu’il enlève. Près de la porte du parc, Élodie tombe à genoux. — « Ecbert ! noble Ecbert ! arrêtez ! Non, vous n’êtes point capable d’un crime : revenez à vous-même, magnanime chevalier ; pour la première fois serez-vous sourd aux cris plaintifs de l’innocence ! »

Agenouillée, les yeux baignés de larmes, qu’elle était belle dans sa douleur ! qu’elle était forte dans sa faiblesse ! Ecbert ne répond point ; mais il la regarde…