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semblent avec amour descendre sur elle, et la chercher au fond de la vallée ! Ce ne peut être qu’un génie tutélaire : les voix de la reconnaissance retentissent seules à son oreille : et ces concerts ne sont pas ceux des esprits de l’abîme. Fière d’être aimée d’un homme qui lui paraît supérieur à tous les hommes, l’orpheline ne ressent plus pour cet Ecbert dont l’éclat l’avait un instant éblouie, que l’intérêt passager qu’inspire au voyageur un site remarquable, qu’en passant il admire à la hâte et ne compte plus revoir.

Herstall à tout moment se prépare à quitter la vie. Le monastère, les terres qui en dépendent, tout ce qu’il possède sera l’héritage d’Élodie. Mais seule dans le prieuré, sans secours, sans guide, que deviendra la jeune orpheline ? Une parente éloignée d’Herstall, qui long-temps habita la cour de Lorraine, possède en Suisse plusieurs châteaux. Le vieillard a