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mour que tu n’y saurais demeurer insensible. »

— « Mon père, interrompt l’orpheline, de premiers transports d’amour sont-ils éternels !…. des résolutions extrêmes sont-elles immuables ! Ah ! l’exagération n’est qu’un élan, elle ne fut jamais une base. Ecbert me promet aujourd’hui les sacrifices ; qui me garantira demain contre les regrets ! »

— « Ainsi donc Élodie persiste dans ses refus… est-ce bien là sa dernière réponse ? » — « Vous m’avez ordonné de vous parler sans feinte. Plutôt que d’habiter les cours, et de désobéir aux dernières volontés de ma mère, je préférerais, en ces montagnes, consacrer ma vie au service des autels. Effrayée du caractère passionné d’Ecbert, je craindrais de lui confier ma destinée : et libre dans son choix, la fille de Saint-Maur ne serait jamais, l’épouse du comte de Norindall. »