Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée

des montagnes, je serais déplacée au sein des cours ; les fleurs sauvages de nos vallons périssent, transplantées en d’autres climats. Est-ce à moi d’ambitionner les royales demeures, lorsque c’est dans un palais que fut assassiné mon père. Oh ! rappelez-vous les dernières prières de l’infortunée veuve de Saint-Maur. Songez qu’à ses derniers instans ma mère vous adressa ces mots : qu’Élodie, s’il est possible, ne quitte jamais cette paisible vallée, qu’elle ignore ce que sont les grandeurs de la vie, et ce qu’elles coûtent à leurs possesseurs !.… »

— « Eh bien ! s’écrie Herstall, le comte de Norindall est prêt à renoncer pour toi à la cour de Lorraine, à se dépouiller du rang qu’il y occupe, à fuir les honneurs qui l’environnent, et à venir, en ces agrestes solitudes, te consacrer sa vie entière. Tant de sacrifices prouvent tant d’a-