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le cœur de l’orpheline ! ici j’aurai trouvé la félicité suprême. »

Il dit : l’enthousiasme du sentiment éclate en ses regards ; la vierge d’Underlach est émue, est attendrie ; et cependant Ecbert n’est point aimé.

— « Comte de Norindall, dit-elle enfin, pardonnez mon silence. Les discours que je viens d’entendre sont étrangers à mon oreille, et je ne saurais y répondre. Pourquoi me parler d’hymen ! c’est au baron d’Heystall à décider de mon sort. Pourquoi me parler d’amour ! je ne dois point écouter ce langage. » En prononçant ces mots, arrivée au monastère, la fille de Saint-Maur s’est séparée d’Ecbert.

Plusieurs jours se sont écoulés. L’orpheline a constamment évité le comte de Norindall ; elle ne paraît que rarement au salon de l’abbaye, et ne descend plus dans les jardins.