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je m’attirerai son courroux, mais l’amour a entièrement changé mon âme : gloire, fortune, dignités, vous n’êtes plus rien à mes yeux : Élodie, vierge céleste, un sourire !… et je croirai quitter la terre Underlach devient l’élysée. »

Sa respiration est oppressée, ses expressions brûlantes se succèdent tumultueusement. La nouveauté de ce langage étonne l’orpheline : elle presse ses pas et se taît. — « Vous ne répondez rien, a repris Ecbert avec passion. Élodie ! oh ! laissez-moi renoncer pour vous à toutes les pompes de la vie ! Chasseur ignoré de la montagne, simple pêcheur de la vallée, qu’il ne me reste sur la terre qu’une cabane, qu’une nacelle, mais qu’Élodie soit sous la cabane, qu’Élodie soit dans la nacelle ! Orages de l’existence, éclatez sur les têtes puissantes ! ici je braverai en paix la foudre. Amour ! attendris pour moi