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Hélas ! jusqu’à ce jour j’avais douté de cette magie, et j’avais bravé cette puissance. » — « Chevalier, répond la jeune fille troublée, retournons à l’abbaye. »

Elle s’éloignait, Ecbert l’arrête : — « Un mot encore ! s’écrie-t-il, un mot, et vous serez libre. Si, tombant à vos pieds, l’ami du duc de Lorraine vous offrait en ce moment, non l’éclat de sa fortune et de son rang qui ne saurait vous éblouir, mais l’hommage d’un cœur sincère qui pour la première fois aime d’amour, que lui répondriez-vous ? » — « Qu’il n’est plus le maître de sa destinée, dit Élodie, que sa parole est donnée ; et que l’auguste sœur de Réné doit seule être l’épouse du comte Ecbert de Norindall. »

À ces mots inattendus, Ecbert est resté muet d’étonnement en vain il voudrait cacher son trouble ; l’expression de son regard, le léger tremble-