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apprendre ! l’homme merveilleux veille aussi sur vos destinées. » — « Sur mes destinées ! répète la jeune fille en rougissant. » — « Je reviens de l’abbaye ; je vous cherchais ; reprend solennellement Marceline en la tirant à l’écart. Écoutez-moi : hier soir, à cette même place, il a reparu devant moi ; ici j’ai revu le Solitaire. Demain, m’a-t-il dit, va trouver la vierge d’Underlach, et répète-lui ces paroles : Le duc de Lorraine a promis sa sœur au comte de Norindall : l’amour naissant d’Ecbert pour une autre que sa fiancée peut ouvrir ici pour tous un abîme de calamités. » — « Ô ciel ! s’écrie Élodie, il vous a tenu ce discours ! » — « Et m’a chargé de vous le transmettre. » — « Eh quoi ! poursuit l’orpheline, à peine les troupes lorraines sont arrivées au monastère, et déjà le Solitaire connaît leur chef, son nom, ses engagemens, ses destinées, et jusqu’au secret