Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/98

Cette page n’a pas encore été corrigée

est plus membraneux ; organisé de cette manière, il est plus utile pour se raidir et pour se tendre. Que le diaphragme soit comme une défense naturelle contre la chaleur venue d’en bas, c’est ce que prouvent les faits bien observés. Lorsque, par suite du voisinage, ces parties attirent à elles de l’humidité chaude et excrémentielle, sur-le-champ on voit manifestement que la pensée et la sensibilité se troublent ; et c’est là aussi ce qui fait qu’on donne à cette partie le nom de phrénique, comme participant à la pensée. A vrai dire, cette partie dite phrénique n’a rien de la pensée ; mais comme elle est fort voisine des parties qui la possèdent, cette proximité rend évident le changement que la pensée éprouve. § 4[1]. Aussi, le diaphragme est-il mince à son milieu, non seulement parce qu’il

  1. Mince à son milieu. Ceci n’est pas inexact, quoique la description du diaphragme donnée ici soit insuffisante ; voir l’Anatomie descriptive de M. Jamain, p. 245, 3e édition. — Davantage encore vers les côtes. Ce sont sans doute les deux gros faisceaux charnus qu’on appelle les piliers du diaphragme, et qui s’insèrent à la seconde et à la troisième vertèbres lombaires. — Il faut qu’il reçoive le moins de fluide possible. Cette théorie est la suite des précédentes et ne vaut pas mieux. — Il attirerait bien davantage de vapeur humide. Même remarque.