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CHAPITRE X

Du diaphragme ; sa place et sa fonction ; tous les animaux qui ont du sang ont un diaphragme ; prévoyance de la nature, en séparant le haut et le bas dans l’animal, et en laissant la pensée dans une région plus calme ; effet du chatouillement et du rire ; blessures au bas-ventre provoquant le rire ; l’homme est le seul animal qui rie ; contes absurdes sur les têtes parlant après avoir été coupées ; citation d’Homère ; singulier jugement rendu en Carie ; le corps peut avoir encore quelque mouvement après que la tête a été coupée.

§ 1[1]. Le cœur, le poumon, le foie, la rate et les reins, dont nous venons de parler, sont séparés les uns des autres par le diaphragme. Quelquefois aussi on appelle le diaphragme le centre phrénique, qui isole le poumon et le cœur des autres viscères. Dans les animaux qui ont du sang, le diaphragme proprement dit est ce qu’on appelle aussi le centre phrénique,

  1. . Sont séparés… par le diaphragme. Cette description est fort exacte, et le diaphragme est une cloison musculaire en forme de voûte qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale ; le cœur et le poumon sont dans le thorax ; le foie, la rate, les reins sont dans l’abdomen ; Aristote oublie l’estomac. Ce sont les organes principaux de la digestion, et de ce qu’on peut appeler la dépuration. — Le centre phrénique. J’ai pris cette expression pour reproduire, du moins en partie, celle même du texte. L’anatomie actuelle l’a conservée aussi. Le centre phrénique occupe la partie médiane du diaphragme, et un peu au-dessous de la partie supérieure. — Des autres viscères. J’ai ajouté ceci pour plus de clarté ; et c’est une conséquence de ce que l’auteur vient de dire. — Du nom qu’on vient de citer. Le texte est un peu moins explicite.