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est-il très-difficile de les guérir, et la guérison est d’autant moins sûre que c’est comme si l’on avait plusieurs reins malades, au lieu de n’en avoir qu’un seul d’attaqué.

§ 4[1]. Le canal qui part de la veine ne vient pas aboutir précisément a la cavité des rognons ; mais il se perd dans le corps des reins ; aussi ne trouve-t-on jamais de sang dans ces cavités, et le sang ne s’y arrête jamais après la mort. De la cavité des rognons, partent deux canaux : assez faibles et privés de sang qui se rendent à la vessie, un de chacun des reins, tandis que d’autres qui partent de l’aorte sont forts et continus. § 5[2]. Ces parties sont ainsi disposées afin que l’excrétion du liquide, partant de la veine, se rende dans les reins ; et que, des reins, le dépôt que forment les liquides, en se filtrant dans le corps des reins, puisse

  1. Le canal qui part de la veine… Ce ne peut-être que la veine rénale, qui va des reins à la veine cave. — Il se perd dans le corps des reins. La veine rénale se divise d’abord en plusieurs branches, subdivisées elles-mêmes en un certain nombre de veinules ; elles se réunissent ensuite pour ne former qu’une seule grosse veine. — Deux canaux. Ce sont les uretères, qui conduisent l’urine du bassinet a la vessie. Les uretères sont assez minces ; mais ils peuvent se distendre beaucoup. — D’autres qui partent de l’aorte. Ce sont les artères rénales, détachées en effet de l’aorte, à chaque rein.
  2. . L’excrétion du liquide, partant de la veine. Ceci ne se comprend pas bien, à moins que l’on n’entende simplement parler du sang que les vaisseaux apportent au rein, et que le rein sécrète sous forme d’urine. — En se filtrant. L’urine, sécrétée par les tubes urinifères de la substance corticale, s’y accumule ; et à mesure que ces tubes se remplissent, l’urine gagne les calices et le bassinet, pour passer dans les uretères, qui la conduisent à la vessie. — Ainsi qu’on l’a dit. Voir l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. XIV, §§ 13 et suiv., p. 92 de ma traduction. — Très forts canaux. Ceci semble contredire ce qui a été dit plus haut, § 4.