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liquide ; et un canal partant de la grande veine aboutit aux reins. § 3[1]. Les rognons ont toujours une cavité plus ou moins grande, excepté ceux du phoque. Les reins de cet animal, assez pareils à ceux du bœuf, sont les plus compacts de tous. Dans l’homme, les reins sont pareils aussi aux rognons de bœuf ; car ils sont en quelque sorte composés de plusieurs rognons très petits, et ils ne sont point uniformes, comme ceux des moutons et des autres quadrupèdes. Aussi, quand les reins sont malades chez l’homme,

  1. Une cavité plus ou moins grande. C’est sans doute le bassinet, qui est en effet une poche membraneuse ; elle se rétrécit presque immédiatement et reçoit alors le nom d’uretère. — Excepté ceux du phoque. Les reins du phoque ont ceci de remarquable qu’ils sont formés d’une multitude de petits lobes au nombre de 120 à 140 ; voir Cuvier, Anatomie comparée, XXXe leçon, p. 225, 1re édit. Le marsouin et le dauphin sont organisés de même. — Les plus compacts de tous. Ceci n’est pas exact ; seulement, Aristote aura pris pour une masse unique cet assemblage de petits lobes. — Dans l’homme. Au lieu de comparer l’homme au bœuf, il aurait été mieux au contraire de comparer le bœuf à l’homme, qui a été pris pour type de l’organisation animale. — Composés de plusieurs rognons. Ceci est très exact ; mais dans le bœuf, les lobes sont séparés plus que chez l’homme, et ils sont déjà au nombre de 26 ou 30. — Comme ceux des moutons. Les rognons qui se présentaient le plus fréquemment et le plus aisément aux yeux de l’observateur, devaient être ceux des moutons et des bœufs, immolés pour les sacrifices, ou tués pour l’alimentation. — Très difficile de les guérir. La difficulté tient moins alors à la structure des reins qu’à leur position viscérale.