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§ 12[1]. Chacun des deux contraires, en effet, se divise en une série analogue et correspondante, de façon à ce que la droite soit contraire à la gauche, et que le chaud soit contraire au froid ; car ces oppositions sont corrélatives les unes aux autres, de la manière qu’on vient d’indiquer.

§ 13[2]. Mais les reins, chez les animaux qui ont ces organes, ne leur sont pas absolument nécessaires ; ils n’ont pas d’autre but que de très bien constituer l’animal. Leur nature propre n’a pas d’autre objet que de préparer la sécrétion qui s’accumule dans la vessie, afin que la vessie accomplisse d’autant mieux sa fonction, dans les animaux où le résidu de ce genre est plus considérable que chez les autres. Mais comme

  1. Chacun des deux contraires. Ici, les contraires sont le froid et le chaud ; et l’on ne voit pas quelles séries correspondantes et symétriques ils forment dans les deux moitiés du corps, qu’ils sont censés se partager. — Ces oppositions sont corrélatives. C’est ce qu’il aurait fallu prouver en étudiant chaque viscère à part, de droite et de gauche. Toutes ces théories sont subtiles et ne répondent pas à des réalités.
  2. . Ne leur sont pas absolument nécessaires. Ceci est vrai si on l’entend d’une manière générale, puisque tous les animaux n’ont pas d’urine et de vessie. Mais, chez les animaux oui en ont, les reins peuvent sembler indispensables, puisque, sans eux, une fonction fort importante ne pourrait pas s’accomplir. Ils existent dans tous les vertébrés au nombre de deux, et ils reçoivent chacun de l’aorte une artère considérable. Voir Cuvier, Anatomie comparée, tome V, pp. 220 et suiv., 1e édit. — Que de très bien constituer l’animal. Les reins ont encore un autre but, comme l’auteur l’indique lui-même dans ce qui suit. — Nous parlerons maintenant de la vessie. Voir le chapitre suivant. — À la suite des reins. C’est bien vague. Plus loin, au chapitre IX, il sera spécialement traité des reins. — Du diaphragme. Voir plus loin le chapitre X, consacré au diaphragme. — Des viscères. C’est à peine si l’on peut dire du diaphragme que ce soit un viscère. C’est une cloison qui sépare l’abdomen du thorax, le ventre de la poitrine, et qui sert beaucoup à la respiration ; voir Cuvier, Anatomie comparée, XXVIe leçon, tome IV, page 355, 1e édition. Le diaphragme est un muscle impair et non symétrique. La science actuelle le range dans la myologie, et non dans la splanchnologie.