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qu’elle est nécessaire aux animaux qui en ont une, de même que les sécrétions, tant celle du ventre que celle de la vessie. Aussi, la rate est-elle de très petite dimension dans quelques animaux, par exemple dans quelques volatiles, qui ont le ventre très chaud, comme le pigeon, l’épervier, le milan. D’ailleurs, on remarque une disposition toute semblable dans les quadrupèdes ovipares, qui l’ont excessivement petite, et dans bon nombre d’animaux à écailles, qui n’ont pas non plus de vessie, parce que la sécrétion liquide, passant par des chairs peu serrées, se convertit ici en plumes, et là en écailles. § 10[1]. La rate tire de l’estomac les humeurs surabondantes ; et comme elle est pleine de sang, elle peut leur donner une coction complète.

  1. . La rate tire de l’estomac… Ces détails sur la fonction de la rate peuvent être fort ingénieux ; mais ils ne représentent pas des faits réels ; et avec les exigences actuelles de la science, ils ne sont que curieux. — Pleine de sang. C’est exagéré ; et aujourd’hui on considère seulement la rate comme une glande vasculaire sanguine, qui a plus ou moins de sang, selon la santé et selon l’âge. Elle reçoit l’artère splénique, qui est très volumineuse ; et la veine splénique l’est également. Sans attacher plus d’importance qu’il ne convient à ce qui est dit ici de la rate, les physiologistes feraient bien d’y donner quelque attention, parce qu’il est clair que tous ces renseignements résultent d’observations sérieuses.