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dans le corps à travers les organes qu’elles découpent, partant de la grande veine pour se diriger vers le foie et la rate. La nature de ces viscères, c’est d’être en quelque sorte des clous qui riveraient la grande veine au corps. Sur les côtés, ce sont le foie et la rate qui circonscrivent la grande veine, puisque c’est uniquement d’elle que partent les veines qui aboutissent aux parties transversales, et que les reins jouent le même rôle, dans les parties postérieures.

§ 7[1]. Quant aux reins en particulier, une veine se dirige vers eux, non pas seulement de la grande veine, mais aussi de l’aorte, pour se rendre à chacun d’eux. C’est ainsi que les fonctions de ces viscères tiennent une place dans la constitution des animaux. Le foie et la

  1. Non pas seulement de la grande veine… Ces détails sont exacts ; il y a des veines de la veine-cave qui vont aux reins, comme il y a des artères qui vont de l’aorte aux reins ; mais Aristote ne pouvait pas savoir que les artères vont de l’aorte aux reins, tandis qu’au contraire les veines viennent des reins à la veine-cave. Pour faire cette distinction, il aurait fallu connaître le véritable système de la circulation du sang. — Aident puissamment… à la digestion. On n’en saurait douter, quoiqu’on ignore toujours le véritable rôle de la rate. — Leur nature est très chaude. C’est là une simple hypothèse. — Les reins servent… Voir sur les reins l’Histoire des Animaux, livre I, ch. XIV, § 13, p. 92 de ma traduction.