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qui peut faire naître ces doutes à leur égard, c’est que, dans les animaux qui ont nécessairement une rate, elle paraît être une sorte de foie manqué ; et que dans ceux où elle n’est pas indispensable, et où elle est excessivement petite et à l’état de simple indice, le foie est évidemment formé de deux parties, dont l’une tend à être à droite, et dont l’autre, plus petite, tend à se placer à gauche. § 4[1]. Cependant cette disposition n’est pas moins évidente chez les ovipares que dans ces animaux-là ; et chez quelques-uns d’entre eux, aussi bien que chez les vivipares, le foie est évidemment partagé en deux, comme, dans certaines contrées, les lièvres paraissent avoir deux foies, de même qu’en ont quelques poissons, et spécialement les sélaciens.

  1. Ces animaux-là. Même remarque qu’au paragraphe précédent. — Les lièvres paraissent avoir deux foies. Cette apparence n’est pas absolument fausse ; et comme dans le lièvre, il y a trois grands lobes et deux petits, on peut croire que ce sont en effet deux foies au lieu d’un ; voir Cuvier, Anatomie comparée, XXIIe leçon, p. 11, 1e édition. — Quelques poissons. Généralement, les poissons ont un foie très volumineux ; Cuvier, id. ib., p. 15. Il a parfois deux lobes, et souvent aussi il forme une seule masse ; il n’y a pas de canal hépatique. — Les sélaciens. Je ne crois pas que la science moderne se soit occupée particulièrement du foie des sélaciens.