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CHAPITRE VII

Du foie et de la rate ; leur organisation ; dualité de tous les viscères ; difficulté et incertitude des observations sur le foie et la rate ; le foie est plus nécessaire que la rate dans les animaux ; leur rôle à l’un et à l’autre dans la digestion et la coction des aliments ; le foie et le cœur sont les deux seuls viscères indispensables dans tous les animaux ; les dimensions de la rate sont très variables selon les animaux ; exemples divers ; rate des oiseaux, des poissons et des quadrupèdes ovipares ; fonction particulière des reins dans l’élaboration de l’urine ; leurs rapports à la vessie.

§ 1[1]. Il y a des viscères qui paraissent d’une seule nature, comme le cœur et le poumon ; d’autres semblent composés de deux portions, comme les reins ; pour d’autres encore, il serait difficile de dire quelle est leur composition. Le foie et la rate semblent bien participer de ces deux organisations. L’un et l’autre paraissent simples ; et tout ensemble, ils présentent

  1. Comme le cœur et le poumon. Il est difficile de bien voir ce qu’Aristote a voulu dire ici ; le cœur est évidemment composé de plusieurs pièces ; le poumon a non moins évidemment deux grands lobes, qui même se divisent encore en lobules. Il n’y a que le poumon des oiseaux dont on pourrait dire qu’il forme une masse unique. Mais les poumons des mammifères sont séparés aussi nettement que leurs reins peuvent l’être. — Participer de ces deux organisations. C’est-à-dire qu’ils sont tout à la fois simples et composés. La forme du foie est très difficile à définir ; mais en général on y reconnaît deux lobes, droit et gauche, sans parler de la vésicule biliaire. La rate est moins divisée ; mais elle n’est pas non plus absolument simple. Voir Cuvier, Anatomie comparée, XXIIe leçon, pp. 6 et 56, 1ere édition.