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qui respirent se rafraîchissent par l’air ; et de là vient que tous les animaux qui respirent ont un poumon. Les animaux qui vivent sur la terre respirent tous sans exception ; quelques animaux aquatiques respirent également : la baleine, par exemple, le dauphin et tous les cétacés qui soufflent. § 3[1]. Bon nombre d’animaux réunissent ces deux organisations à la fois dans leur nature ; et il y en a beaucoup qui, vivant à terre et aspirant l’air, peuvent, par la constitution et l’équilibre de leur corps, passer dans l’eau la meilleure partie du temps ; de même que, parmi les animaux aquatiques, il y en a qui participent si bien de la nature des animaux vivant à terre, que la condition de leur existence, c’est de respirer dans l’air. Or c’est le poumon qui est l’organe de la respiration, recevant du cœur le principe du mouvement, et faisant

  1. Réunissent ces deux organisations. Ce sont précisément les amphibies. — Par la constitution et l’équilibre. Il n’y a qu’un mot dans le texte. Voir Cuvier, Règne animal, amphibies, t. I, p. 166 ; les amphibies contiennent deux genres, les phoques et les morses. Il est à remarquer qu’Aristote ne nomme ici aucune espèce d’amphibies. — Recevant du cœur le principe du mouvement. Ceci est exact ; et l’auteur réfute un peu plus bas l’opinion contraire. — Spongieux et très grand. C’est bien là ce qu’est le poumon dans tous les animaux qui en ont un. Il est essentiellement formé de canaux aériens, de vésicules membraneuses, de vaisseaux sanguins, et d’une membrane extérieure enveloppant le tout ; voir Cuvier, Anatomie comparée, XXVIe leçon, pp. 306 et suiv. — Le souffle y entre… l’air en sort. Cette description est exacte dans sa généralité. Voir aussi tout le Traité de la Respiration, et spécialement, ch. I, § 2, et ch. II, § 5, pp. 350 et 353 de ma traduction.