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pour qu’ils puissent vivre sur terre. Il faut nécessairement qu’il y ait un refroidissement à leur chaleur ; et les animaux qui ont du sang ne peuvent emprunter ce refroidissement que du dehors, parce qu’ils sont eux-mêmes trop chauds. Les animaux qui n’ont pas de sang peuvent se refroidir rien que par le souffle qui leur est inné. § 2[1]. Nécessairement, le refroidissement extérieur ne peut venir que de l’eau ou de l’air. Aussi, aucune espèce de poissons n’a de poumon ; et en place de poumon, ils ont des branchies, comme on l’a dit dans le Traité de la Respiration. Les poissons se rafraîchissent par l’eau ; les animaux

  1. . De l’eau ou de l’air. On peut dire plus exactement : De l’air seul, puisque c’est l’air qui est dans l’eau que les poissons respirent par leurs branchies. — Aucune espèce de poissons n’a de poumon. C’est exact, et l’auteur a très bien vu quel est le rôle des branchies. — Dans le Traité de la Respiration. Voir ce traité spécial, ch. XII, § 6, p. 385 de ma traduction des Opuscules psychologiques. Dans ce dernier passage, Aristote s’en réfère à l’Histoire des Animaux. Ce petit traité de la Respiration est un des plus curieux et des plus importants de toute la zoologie Aristotélique. — La baleine… le dauphin et tous les cétacés. Sur la respiration des cétacés selon Aristote, voir le Traité de la Respiration, ch. XII, p. 383 de ma traduction. Voir Cuvier, Règne animal, tome I, pp. 281 et 285, édit. de 1829, et son Anatomie comparée, XXVIe leçon.