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CHAPITRE V

Des veines et spécialement de la grande veine et de l’aorte ; destination des veines, qui n’ont toutes pour principe que le cœur ; le cœur est aussi le principe unique de la sensibilité et de la chaleur ; séparation des veines dans le corps entier ; citation des Traités sur la Génération ; ramifications des veines, pareilles aux canaux d’irrigation ; observation des veinules sur les animaux maigres et sur les feuilles desséchées de certaines plantes ; explication de la sueur ; sueurs de sang ; saignements de nez, hémorroïdes, hémoptysies ; rapports de la grande veine et de l’aorte ; citation des Traités d’Anatomie et de l’Histoire des Animaux.

§ 1[1]. Nous venons de parler du cœur, de sa nature, de sa destination et des fonctions qu’il doit remplir, dans les animaux qui en ont un ; la suite de ce qui précède, c’est de traiter des veines, c’est-à-dire de la grande veine et l’aorte. Ce sont elles qui reçoivent les premières le sang du cœur ; et les autres veines ne sont

  1. C’est de traiter des veines. Il faut voir les théories anatomiques d’Aristote sur le système veineux, dans l’Histoire des Animaux, livre III, ch. III et IV, pp. 227 et suiv. de ma traduction. — De la grande veine et de l’aorte. La grande veine ne peut être que la veine-cave inférieure et supérieure, apportant le sang au ventricule droit par l’oreillette droite. Le diamètre de la veine-cave inférieure est plus grand que celui de la veine-cave supérieure. — Reçoivent… le sang du cœur. Ceci est vrai pour les artères qui reçoivent le sang du cœur par l’aorte ; mais les veines, au contraire, apportent le sang au cœur, qui les reçoit d’elles par l’oreillette droite. — Que des ramifications de celles-là. Cette généralité est exacte.