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plus petit et de grosseur moyenne sont plus braves. L’impression que cause la peur est préalablement déjà dans ces gros organes des animaux, parce que la chaleur n’est pas chez eux en proportion avec leur cœur, et qu’étant très faible dans les grands animaux, elle s’éteint chez eux ; car le sang alors devient plus froid. § 21[1]. Le lièvre, le cerf, le rat, l’hyène, l’âne, le léopard, le chat ont de très gros cœurs, comme en ont aussi presque tous les autres animaux qui sont manifestement lâches, ou qui ne sont malfaisants que par peur. Il en est à peu près des cavités du cœur comme il en est des veines ; les grosses veines et les grandes cavités sont également froides. Car de même que, dans une petite ou dans une grande chambre, un feu égal donne moins de chaleur dans une pièce plus grande, de même la chaleur agit pareillement dans ces animaux. La veine et la cavité sont des vaisseaux.

  1. . Le lièvre, le cerf… Ce sont certainement des animaux timides ; mais il n’est pas constaté qu’ils aient des cœurs proportionnellement plus gros. — Le chat. Il est difficile de comprendre le chat parmi les animaux lâches. — Malfaisants que par peur. Ce serait à prouver. — Sont également froides. Par quelles expériences ou quelles observations Aristote avait-il pu arriver à ces conclusions ? — De même que, dans une petite… chambre. La comparaison n’est pas exacte, parce que, si l’on peut constater le degré précis de chaleur dans une chambre, on ne peut pas également le faire dans le cœur des animaux.