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quantité et comme chaleur. Les cœurs ont aussi une division d’un certain genre qui ressemble assez à des sutures ; ces sutures ne se confondent pas comme il arrive dans un composé formé de plusieurs parties ; mais ainsi que nous venons de le dire, c’est plutôt une division. § 20[1]. Les cœurs des animaux très sensibles sont plus divisés et compliqués ; ceux des animaux qui sont moins sensibles, sont moins compliqués aussi ; par exemple, ceux des cochons. Les différences du cœur relativement à sa grosseur et à sa petitesse, à sa dureté et à sa mollesse, ne laissent pas que d’avoir une certaine influence sur le caractère de l’animal. Les animaux insensibles ont le cœur dur et compact ; ceux qui sont sensibles l’ont plus mou. Ceux qui ont de gros cœurs sont lâches ; ceux qui ont le cœur

  1. . Les cœurs des animaux très sensibles. Ces distinctions sont bien difficiles à établir. — Ceux des cochons. Il ne paraît pas que le cœur des cochons ait de si grandes différences avec celui des autres mammifères ; voir Cuvier, loc. cit. pp. 205, 207, 209 et 211, 1e édit. — Les différences du cœur… sur le caractère de l’animal. Ces considérations sont fort ingénieuses ; et il est bien probable qu’il y a en effet des relations réelles entre l’organisation du cœur et le moral des animaux ; mais il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de les constater. Les rapports du physique et du moral sont certains ; mais Descartes, aussi bien que Cabanis, n’ont pu les fixer précisément, et il est probable qu’ils échapperont toujours aux observateurs même les plus attentifs. — Dans ces gros organes des animaux. J’ai ajouté l’épithète ; le texte n’est pas aussi précis. — Dans les grands animaux. Peut-être vaudrait-il mieux dire : « Dans les gros cœurs » ; le texte est tout à fait indéterminé.