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grands animaux ; car leurs cœurs sont également de grande dimension. Il était mieux aussi qu’il y eût trois cavités, afin qu’il n’y eut qu’un seul principe commun. Le milieu et l’impair est le principe. Il faut donc toujours à ces cœurs des dimensions plus grandes ; et aussi il n’y a que les cœurs les plus gros qui aient trois cavités. Ce sont les cavités de droite qui ont le plus de sang, et le sang le plus chaud ; et c’est ce qui fait que les parties droites sont plus chaudes que les autres parties. Les cavités gauches en ont le moins, et celui qu’elles ont est le plus froid. Celles du milieu ont le sang qui tient le milieu en quantité et en chaleur. § 19[1]. C’est aussi le sang le plus pur ; car il faut que le principe soit dans le calme le plus complet possible ; et en effet, le calme est le plus complet quand le sang est pur et qu’il est entre deux comme

  1. . Le sang le plus pur. Le sang le plus pur serait le sang artériel, puisque la combustion qui a lieu dans le poumon par le contact de l’oxygène, l’a purifié de tous les éléments étrangers qu’il a pu charrier dans le parcours du corps — Une division d’un certain genre. Le cœur est dans sa totalité composé en quelque sorte de deux cœurs apposés l’un à l’autre, le cœur droit et le cœur gauche ; c’est sans doute ce qu’Aristote aura voulu dire ; mais c’est aller trop loin que de parler de sutures ; et il le sent lui-même en apportant certaines réserves à cette théorie. Voir Cuvier, Anatomie comparée, XXIVe lec, p. 196, 1ere édition.