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a deux cavités ; et tous les cœurs en ont une. Nous avons déjà expliqué la cause de cette organisation. C’est qu’il doit y avoir un lieu spécial pour le cœur, et un réceptacle pour le premier sang. Nous avons démontré déjà plus d’une fois que le sang se produit tout d’abord dans le cœur, et qu’il y a deux veines principales, l’une qu’on appelle la grande veine, et l’autre l’aorte. L’une et l’autre étant le principe des veines et présentant des différences, sur lesquelles nous aurons à revenir plus tard, il valait mieux que les principes de toutes les deux fussent séparés ; et ce résultat est obtenu à l’aide d’un sang qui est de deux natures et qui se sépare. § 18[1]. Aussi, dans tous les cas où cette séparation est possible, y a-t-il deux réceptacles du sang ; or, elle est possible dans les

  1. . Dans tous les cas. On pourrait traduire aussi. « Dans tous les animaux » ; mais l’expression du texte est aussi générale que celle dont je me suis servi pour la rendre en notre langue. — Sont également de grande dimension. Et alors, l’observation est plus facile et plus sûre. On conçoit bien, en l’absence du microscope, ces recommandations réitérées d’Aristote. — Un seul principe commun. Ceci ne se comprend pas bien, à moins qu’on ne suppose qu’une des trois cavités doit être le centre des deux autres ; ce qui ne semble pas être le cas pour le cœur. — Le milieu et l’impair. Ceci encore est bien vague. — Les cavités de droite. C’est l’oreillette et le ventricule de droite. — Et le sang le plus chaud. Il est difficile de dire comment cette différence de température avait pu être constatée ; voir plus haut, § 13. — Les cavités gauches. Il semble donc qu’Aristote reconnaissait deux cavités à gauche aussi bien qu’à droite ; et alors il aurait dû donner quatre cavités au cœur, au lieu de trois.